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Comprendre nos émotions

Comprendre nos émotions
Comment et pourquoi comprendre nos émotions ?

Comment peut-on comprendre nos émotions ?

 

« Chacun sait ce qu’est une émotion, jusqu’à ce qu’on lui demande d’en donner une définition.À ce moment-là, il semble que plus 
personne ne sache. »

Citation de Fehr et Russel en 1984

 

Tout d’abord, posons-nous la question : qu’est-ce qu’une émotion ? De nombreux chercheurs se sont penché sur ce sujet mystique. La littérature présente différents modèles et théories liés aux émotions. Lorsque je me balade dans la forêt et qu’un ours apparaît, est-ce que je fuis parce que j’ai peur ou bien est-ce que j’ai peur parce que je fuis ? Pour William James (1894), la perception du stimulus (l’ours) entraîne des modifications corporelles et en percevant ces modifications et l’état de notre corps, cela nous amène à ressentir enfin l’émotion. Pour Walter Cannon (1927) en revanche, il n’y a pas de relation causale entre l’émotion et les réponses physiologiques (accélération du rythme cardiaque, transpiration…) : je perçois l’ours, j’analyse la situation, l’émotion de peur survient et les réponses physiologiques apparaissent ensuite. Quoiqu’il arrive, il y a toujours un événement déclencheur qui peut être externe (l’ours qui surgit) ou interne (une pensée vagabonde). Aujourd’hui, même si tous ne partagent pas la même théorie, nous sommes arrivés à une définition consensuelle. Une émotion est un processus rapide et focalisé sur un évènement qui amène deux étapes : un déclenchement (l’émotion de peur dans le cas de l’ours) et une réponse (le rythme cardiaque qui accélère et la fuite). Mais… comment comprendre nos émotions ? 

 

Toute émotion engendre des réponses qui peuvent être très variées et regroupées en trois catégories : les expressions motrices (expressions faciales, changements posturaux et changement dans la voix…), les changements physiologiques (transpiration, visage qui rougit…) et le sentiment subjectif (autrement appelé : le feeling). Il faut savoir qu’une émotion possède deux valeurs (valence) : soit positive, soit négative. Mais nous sommes tous différents et nos différences impactent le déclenchement d’une émotion. En effet, vous ne réagirez pas de la même manière que votre collègue face à une situation qui génère de l’émotion, car vous n’avez pas le même vécu ni les mêmes expériences passées, c’est pourquoi nous devons apprendre à comprendre nos propres émotions.

Les 6 émotions de base

 Maintenant que nous avons défini l’émotion avec un grand “E” et son fonctionnement, nous allons nous intéresser AUX émotions. C’est le psychologue Paul Ekman en 1990 qui va identifier ce que l’on appelle : les 6 émotions de base : la joie, la surprise, la peur, la colère, le dégoût et la tristesse. Elles sont dites “de base” car elles sont exprimables et identifiables universellement mais aussi parce qu’elles sont impliquées dans la survie notre l’espèce. Autrement dit, la joie s’exprimera de la même façon en Inde qu’en Colombie, à savoir par un sourire ! Il existe bien-sûr d’autres émotions, dites secondaires, telles que l’anxiété, l’irritation ou la culpabilité. Elles découlent des émotions de base, comme pour les différentes couleurs qui sont faites grâce aux couleurs primaires. Si vous souhaitez en savoir plus, il est possible de trouver sur internet une représentation sous forme de roue des émotions primaires et des émotions secondaires qui en découlent, qui illustre très bien ce concept.

Les fonctions de l’émotion 

Mais finalement, à quoi nous servent nos émotions ?

Comme dirait Aristote :

 “l’homme est un être social, la nature l’a fait pour vivre avec ses semblables”. 

Aujourd’hui, nos émotions nous sont très utiles dans nos interactions sociales car elles nous donnent des informations (”mon voisin a les yeux humides, il doit être triste”), mais aussi a communiquer (faire un sourire pour remercier au passage piéton).

Mais avant tout, l’émotion a en premier lieu un rôle essentiel dans notre survie. Elle va préparer notre corps à l’action et nous permet d’agir de façon adaptée en nous informant et en nous signalant une situation (alerte rouge, une mygale devant moi !). Nous allons avoir deux tendances à l’action : l’approche ou l’évitement. Les émotions négatives nous préparent à l’évitement comme la fuite face à notre ours, et les émotions positives à l’approche (imaginez maintenant que l’ours est devenu une mignonne peluche que l’on aurait envie de serrer dans nos bras…). Mais une émotion de base semble encore tirailler les chercheurs…la colère ! Effectivement, c’est une émotion négative mais qui pourtant, prépare notre corps à l’approche. Lorsque l’on est en colère, on n’a pas forcément le réflexe de partir en courant, mais plutôt de se rapprocher de son interlocuteur en montant le ton, voire parfois d’en venir aux mains. Cette seule émotion est actuellement un large sujet d’étude, qui replace les théories actuelles de classification des émotions au cœur des réflexions.

Les émotions restent aussi un formidable outil de connaissance de soi. Avoir conscience de leur émergence et analyser le sujet qui les a déclenché  vous permet de comprendre vos mécanismes comportementaux et – le cas échéant – ceux que vous souhaiteriez modifier.

La méthode Coeurious, qui fait notamment appel aux souvenirs émotionnels, peut se reveler d’une grande utilité si vous voulez explorer vos palettes émotionnelles et « capturer » des émotions encore vives de votre vécu. Téléchargez gratuitement l’un de nos guides pour vous en rendre compte.

Faren  –  Contributrice Coeurious